L’accaparement des terres est en expansion en Europe. La concentration et l’accaparement des terres agricoles par des groupes d’intérêts financiers qui spéculent sur les matières premières et le prix des terres n’est pas un phénomène nouveau et en Europe il s’est accéléré au cours des dernières décennies.

Voici la question que j’ai posé à la Commission:
Les petits agriculteurs locaux sont exclus du commerce des terres agricoles à la faveur d’une augmentation des acquisitions par des sociétés, des fonds souverains et des fonds de pension et les géants de l’agroalimentaire, dont une grande partie sont des investisseurs étrangers, attirés par les subventions élevées offertes par l’UE.

La moitié des terres agricoles de l’UE est concentrée dans les 3% des grandes exploitations de plus de 100 hectares. Dans certains pays membres, la propriété agricole est aussi inégalement répartie qu’au Brésil, en Colombie ou aux Philippines. La terre est saisie à travers l’Europe essentiellement pour la production de matières premières pour l’industrie alimentaire dominée par les sociétés transnationales, les industries extractives, les bioénergies, ou encore l’installation de fermes solaires et l’étalement urbain.

En Allemagne, on est passé de 1,2 million d’exploitations en 1966-67 à 29.100 en 2010. En Andalousie, ce chiffre à chuté des deux tiers à moins de 1 million en 2007. Et en 2010, 2% des propriétaires possédaient la moitié de leur terre. En France, chaque année, plus de 60.000 hectares de terres agricoles sont perdues pour faire place à des routes, des supermarchés, à l’étalement urbain ou aux parcs de loisirs.

1) La Commission a-t-elle effectué une étude de l’impact que l’accaparement provoque sur les petites exploitations agricoles par des investisseurs étrangers en Europe sur les conditions de vie et de travail des petits agriculteurs ? Quelles sont les conclusions des entreprises agroalimentaires ?

2) Quelles sont les mesures que l’UE a mis en place pour protéger le travail agricole et les petites exploitations face à la puissance des entreprises agroalimentaires ?

3) Quelles sont les aides urgentes proposées aux petites et moyennes exploitations pour faire face à la diminution des exploitations face à la concentration des terres agricoles en Europe ?